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BOUBACAR BORIS DIOP

«Fiction romanesque et devoir de mémoire: des écrivains africains face au génocide des Tutsi du Rwanda»

DU 16 SEPTEMBRE AU 30 OCTOBRE 2014

• ETHZ



Chaire de littérature et culture française,  semestre d'automne 2014

17:15-19:00

ETH HG F 26.5 
Rämistrasse 101
CH-8001 Zürich

Le site de la chaire

AUX DATES SUIVANTES:
16-18.09.2014; 23-25.09.2014; 30.09-02.10.2014; 07-09.10.2014; 14-16.10.2014; 21-23.10.2014; 28-30.10.2014

Entrée llibre


→ BIENTÔT À LIRE NOTRE ARTICLE DANS LES COUPS DE COEUR

murambi recto

  Lelivre existe aussi en allemand: «Das Buch der Gebeine», Ed. Hamouda, 2010Boubacar Boris Diop

 



L'écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop donnera un cours intitulé:
Fiction romanesque et devoir de mémoire: des écrivains africains face au génocide des Tutsi du Rwanda

PROFIL:
Boubacar Boris Diop est né à Dakar en 1946. Romancier, essayiste et dramaturge, il a aussi été directeur de publication du quotidien sénégalais indépendant, Le Matin. Depuis une quinzaine d’années il collabore régulièrement avec plusieurs journaux réputés de la presse internationale. Il a publié des essais (notamment L’Afrique au-delà du miroir) et participé à des ouvrages collectifs remarqués, dont L’Afrique répond à Sarkozy. Depuis la fin des années 90, il a animé plusieurs ateliers d’écriture. Invité pour des conférences dans de nombreuses universités prestigieuses (Harvard, Yale, Boston University, Stanford, Québec (Laval), Cambridge, La Sorbonne, Bologne), il a également séjourné à l’étranger comme professeur invité (Rutgers University, Institut Wiser de Witwatersrand University à Johannesburg, Université Gaston Berger de Saint-Louis).

LE COURS
«Entre avril et juillet 1994, le génocide des Tutsi du Rwanda, bien que fortement médiatisé, a suscité assez peu d’intérêt dans l’opinion internationale. Vingt ans après, il est devenu banal de s’y référer et on ne compte plus les films, pièces de théâtre et œuvres romanesques qu’il a inspirés.

Il est possible d’expliquer ce regain d’intérêt par diverses initiatives prises dans les champs artistique et littéraire afin que les victimes de cette immense tragédie ne soient pas oubliées. Je compte me focaliser sur le projet «Rwanda: écrire par devoir de mémoire» pour montrer qu’il a été une étape importante de cette évolution des mentalités en permettant à dix écrivains africains, dont moi-même, de séjourner pendant deux mois au Rwanda pour mieux comprendre le dernier génocide du vingtième siècle et en porter témoignage dans leurs livres.

Le cours rappellera dans un premier temps les conditions concrètes de la mise en place de ce petit groupe d’auteurs avant d’analyser les six œuvres romanesques issues d’une expérience singulière à bien des égards. Leur lecture nous permettra de nous interroger sur la légitimité d’une prise de parole autre que celle des rescapés et, de manière plus générale, sur le sens et la valeur de toute représentation littéraire d’un génocide.»

Ouvrages liés au projet :
-Abdouramane Waberi, Moisson de crânes, récits, Le Serpent à plumes, Paris 2000        
-Koulsy Lamko, La phalène des collines, roman, Le Serpent à plume, Paris, 2002
-Monique Ilboudo, Murekatete, roman, Le Figuier/Fest’Africa 2000
-Boubacar Boris Diop, Murambi, Le Livre des ossements,  Paris Stock 2000, Paris, Zulma 2011
-Véronique Tadjo,  L’ombre d’Imana, voyage au bout du Rwanda, récits, Actes Sud, Paris 2000
-Tierno Monenembo, L’aîné des orphelins, roman, Seuil Paris 2000
-Jean-Marie Vianney Rurangwa, Le génocide des Tutsi expliqué à un étranger, essai, Le Figuier/Fest’Africa, 2000
-Venuste Kayimahe, France-Rwanda: les coulisses du genocide, essai, Editions L’Esprit Frappeur/Dagorno, Paris 2002
-Nocky Djedanoum, Nyamirambo, poèmes, Le Figuier/Fest’Africa, 2000