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SAUVAGE

Travailleurs invisibles de la ville 

A PARTIR DU 9 MAI 2019

• DANS LES SALLES DE SUISSE ALÉMANIQUE - À ZURICH AU ARTHOUSE MOVIE



Les projections à Zurich: ici

Un film de Camille Vidal-Naquet, France, 2018, 99'

Avec :
Félix Maritaud (Impressionnant!),
Eric Bernard, Nicolas Dibla, Philippe Ohrel, Mehdi Boudina


Sauvage web

 

 

 


L'HISTOIRE
C'est un jeune homme de 22 ans ou plutôt un gamin qui aime regarder la lumière passer dans les feuillages des arbres. On ne sait rien de sa famille, ni de son passé. On voit juste un peu de son présent. Car c'est comme cela qu'il vit, au présent.
Il se vend dans la rue pour de l'argent. Pas beaucoup d’argent. Les hommes défilent, tous avec leurs manques, leurs vices parfois aussi. Lui reste là, en quête d’amour et surtout finalement de tendresse et de douceur.
Il court dans les rues, se débarbouille à l'eau claire des caniveaux. Il caresse, il prend dans ses bras, il embrasse aussi. Et surtout il endure pas mal de choses. Son corps souffre, il manque de sommeil, de nourriture, d'hygiène. Et pourtant, il attire, il rayonne parfois, il plaît.

Une entrée dans le monde de la prostitution masculine avec des scènes très fortes, parfois extrêmement dures. Pourtant, ce qui reste, c'est ce besoin infini de tendresse dans un monde de solitudes, une totale absence de jugement moral. Un éclairage sur une des zones d'ombre de notre société.

EXTRAIT de l'interview du réalisateur, dont c'est le premier long-métrage:
«Je voulais représenter le quotidien  des garçons qui vendent leur corps   dans la rue. Et ce quotidien est rythmé par des actes sexuels qui  s’enchaînent. ...Ces garçons sont des travailleurs «invisibles», que l’on  ne veut pas voir, que la ville exclut  violemment, mais dont elle ne peut se passer. Le film montre à quoi ressemble la vie des garçons dont la sexualité est le travail. Ce sont eux qui se cognent la violence des fantasmes des habitants des villes, ils connaissent les préférences sexuelles de certains, la solitude totale des uns et des autres, la  frustration, mais aussi des formes  de sexualités qu’on ne voit jamais,  dont on ne parle jamais, celle des  handicapés, celle des personnes plus âgées...»

A LIRE:
L'article du Monde: https://www.lemonde.fr/cinema/article/2018/08/29/sauvage-les-emois-de-leo-d-un-corps-a-l-autre