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LA BELLE ÉPOQUE

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HOMMAGE AU TEMPS QUI PASSE ET À LA JEUNESSE DISPARUE

Texte: Laurence Hainaut Aggeler


Un film de Nicolas Bedos, 115', F, 2019
Avec:
Daniel Auteuil, Fanny Ardant, Doria Tillier, Guillaume Canet

A partir du 21 novembre au Lunchkino à Zurich et du 28 sur les écrans en Suisse-Alémanique

La bande-annonce: ici


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VICTOR ET MARIANNE
Victor, sexagénaire désabusé, ne supporte plus la superficialité bruyante de son entourage. Il se protège à coups de répliques faussement naïves. Une manière de garder autrui à distance. Marianne s’en agace fort et condamne avec dureté l’attitude de son époux.

Lui néglige les apparences et regrette ces années où l’on prenait le temps de le perdre, lorsque ses dessins sortaient sur papier, loin des programmes de conception graphique numérisés. Elle, affiche la beauté resplendissante de sa maturité et virevolte avec entrain. Son métier de psychothérapeute ne lui permet-il pas de tout expliquer? Aucun doute ne l’effleure. Il faut suivre les battants.

L'IDÉE DU FILS
Ils se sont tant aimés, il l’aime encore, mais la crise est annoncée. Elle éclate et casse tout. N’en sort pas gagnant celui qu’on croit. Leur fils est là pour donner une chance à Victor. Il lui offre une place dans son équipe de concepteurs au sein de son entreprise et une soirée sur mesure organisée par la société «Voyageurs dans le temps». Décors, acteurs, scénario tout est compris. Le bonhomme irascible et doux aura ainsi l’occasion de plonger dans le virtuel mélancolique et de revivre quelques jours de «La Belle Époque». «Fantasmes et réalités s’imbriquent dans un jeu de miroir troublant». Au milieu des artifices, Victor va parcourir sa jeunesse, retrouver la musique, la tendresse, la provoc et la dérision avec Margot la pétulante. Lui reviendront le sens de la fête et le goût de créer pour se lancer dans une nouvelle voie sans trahir ses convictions intimes.

ET LE GRAND AMOUR? Peut-on le récupérer? Peut-on en vivre un autre? Mystère. Mais Victor parvient à vivre de nouveau en cohérence malgré tous les paradoxes. Quelle victoire!

ELOGE DE LA LENTEUR
Dans ce film subtil sur les êtres qui privilégient la lenteur et la sensibilité, les acteurs ne déçoivent pas. Daniel Auteuil (Victor) joue son rôle avec finesse et ressenti, Fanny Ardant (Marianne), tout en nuances, nous émeut au plus profond de nous-mêmes, quant à Doria Tillier (Margot), une révélation, elle reste éloquente et jouissive du début à la fin.
(LHA_ 15/11/2019)
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ZUSAMMENFASSUNG (Pathé):
«So kann es mit den Eltern einfach nicht weitergehen!», denkt sich Maxime (Michaël Cohen). Sein Vater Victor (Daniel Auteuil) wird zunehmend zu einer Nervensäge, die mit sich, der Welt und dem Alter über Kreuz liegt. Seine Frau Marianne (Fanny Ardant) ist das genaue Gegenteil. Victors ewige schlechte Laune wird ihr schliesslich zu viel. Sie setzt ihn kurzerhand vor die Tür. Victor  braucht  definitiv  Hilfe!  Und  Maxime  hat  eine  Idee.  Sein  Freund  Antoine  (Guillaume Canet) hat eine Firma, «Time Travellers», die gut betuchten Kunden ermöglicht, in einem raffiniert eingerichteten Filmstudio in eine Zeit ihrer Wahl zu reisen. Victor willigt ein. Er entscheidet sich für das Jahr 1974, den exakten Tag, an dem er sich in seine Frau Marianne verliebt hatte. Anfangs skeptisch, lässt er sich immer mehr in den Bann der Erinnerungen ziehen. Und die Kulisse aus Neonlichtern, Schlaghosen  und  Zigarettenrauch  wird  zu  einer  Reise,  in  der  die  betörende Schauspielerin  Margot (Dora Tillier) die Grenze zwischen  damals und heute verschwimmen lässt...

 



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