→ CINÉMA
SOUDAN, SOUVIENS-TOI
Un documentaire passionnant de Hind Meddeb sur le soulévement de la jeunesse au Soudan et sur un conflit oublié
LES DIMANCHES 8, 15, 22 et 29 JUIN 2025
• XENIX
Kanzleistrasse 52
8004 Zürich
+41 (0)44 242 04 11
www.xenix.ch
Ici toutes les infos sur le film: https://xenix.ch/programm/juni-juli-2025/dokfilm-am-sonntag/sudan-remember-us
Arrêt: Helvetiaplatz, Tram 8, Bus 32
VO, sous-titres en anglais
Ce qu'on en pense:
Très bon film sur l'effervescence de la résistance soudanaise et le mouvement de désobéisssance civile qui souhaitait un gouvernement des citoyens. Le film montre la vitalité de la jeunesse qui se rebelle par la poésie, le dessin, la musique et qui unit les hommes et les femmes dans un même désir de faire entendre leur voix. Le film s'achève sur la chanson d'Arthur H.: Liberté.
Actuellement, au Soudan aussi, la guerre fait rage et tue! C'est l'un des conflits les plus meurtriers de la planète.
C'est le dernier documentaire de Hind Meddeb.
Elle y suit le soulèvement de la jeunesse soudanaise contre le régime d'Omar el-Béchir, de la révolution pacifique en 2019 au début de la guerre civile, en 2023. Peu médiatisé, le conflit a fait, depuis 2023, au moins 150 000 morts et 13 millions de déplacés.
In der Hauptstadt des Sudans, Khartum, versucht eine starke Szene von jungen Künstler:innen und Aktivist:innen, trotz dem Krieg zu bestehen. Eine Hommage an den Widerstand mit künstlerischen Mitteln.
Extraits de l'interview de la réalisatrice:
«Est-ce compliqué de filmer dans une telle ville dans la ville?
-Non car il y avait un désir d’être filmé. Les gens venaient vers moi.
Je n’étais pas en quête de personnalités politiques, j’étais du côté de ces citoyens ordinaires qui agissent dans l’ombre, je filmais ces petits gestes accumulés qui rendent possible l’utopie révolutionnaire.
Comment expliquer ce désir ?
- Par l’isolement. Le pays était sans image depuis trente ans. La
dictature avait interdit les cinémas, fermé tous les lieux de fête et de
culture comme les cabarets sur les bords du Nil. Mais surtout avant la
révolution, personne ne pouvait filmer librement. Le Soudan était aussi isolé de la scène internationale, les USA l’ont mis sur la liste des pays terroristes en 1993 parce qu’ils pensaient que les attentats de Nairobi avaient été organisés à partir de Khartoum.
Qui sont les personnes que vous filmez? Car à découvrir votre
film, on a d’abord l’impression d’une révolution faite par des femmes et par des poètes…
- Je dirais que la première particularité de cette révolution est la poésie.
Déjà à Paris, cela m’avait frappé, la place que les Soudanais accordent
à la poésie. Elle était très présente sur les campements. Mais bon, je
me disais que ceux que je rencontrais étaient exceptionnels! (rires) En arrivant à Khartoum, je découvre que la poésie est partout : dans les conversations, les manifestations, sur les murs. Il est commun qu’une discussion politique tourne à la joute poétique. Les poètes accompagnent chaque étape de la révolution, ils composent des
«poèmes-épopées» qui s’écrivent au fur et à mesure que l’histoire se
fait...» (Source: dossier de presse)
Plus d'infos sur le film, le Soudan et une interview de la réalisatrice tunisienne ici sur Arte: https://www.arte.tv/fr/videos/126747-001-A/soudan-souviens-toi/
Publié le 5 juin 2025