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VIRUS-CRISE-UTOPIE

jonone1 280Intrapolis, ville écologique des années 1970 imaginée par Walter Jonas...
gta Archiv / ETH Zürich. Photo: Musée national suisse

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«For Forest» de l’artiste bâlois Klaus Littmann, montre combien l’homme peut interagir de plus en plus avec la nature.
Photo: Gerhard Maurer

 


QUELQUES VISIONS D'UN MONDE MEILLEUR

Texte: Laurence Hainault Aggeler


«Du mirage sans fondement à l’intuition prémonitoire et réaliste»

« Virus-Crise-Utopie » au Landes Museum : encore trois semaines, C'est à dire jusqu'au 27 juin 2021

L'info dans notre Agenda: ici


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QUELQUES RÊVES D'UN MONDE MEILLEUR
Dans une seule grande salle, cette exposition temporaire met en scène de façon percutante les rêves d’un monde meilleur. Ceux du passé, surgis au hasard des moments douloureux de l’Histoire, quelques chimères actuelles, mais aussi des propositions d’espérance.

UNE SOCIÉTÉ IDÉALE
Au gré de quatre tables lumineuses, le visiteur peut ouvrir différentes entrées afin de découvrir les explications illustrées de plusieurs «visions» passées et récentes. Hétéroclite, mais instructif. Au XVIe siècle, sous une royauté intolérante, paraît le livre de Thomas More, conception d’une société idéale sans inégalités. «L’Utopie» influencera la pensée européenne des siècles durant. Pour lutter contre la violence, Martin Luther King présente ses rêves dans le célèbre discours de 1963. Leurs retombées morales et politiques positives ne sont plus à décrire.

NOTRE VÉCU CONTEMPORAIN EST MIS EN PERSPECTIVE
Suit la proposition d’une ville écologique des années 70, Intrapolis, construite en pyramide inversée, protectrice, arborée, refermée sur elle-même, une pure vue de l’esprit, mais l’expérience du confinement ne demande-t-elle pas maintenant aux urbanistes de repenser la cité? Enfin l'on sourira devant une caricature de la vaccination contre la variole, maladie terrible éradiquée au tout début du XIXe siècle. En effet, l’origine bovine du vaccin déclenchait des peurs irraisonnées tant on craignait de se transformer en vache par inoculation. Pas besoin d’insister sur un parallèle évident avec la situation actuelle.

RÉFLÉCHIR SANS PANIQUER
Certes la pandémie fait figure de drame planétaire. Elle a provoqué une rupture gigantesque, mais comme d’autres grandes souffrances, elle va favoriser les découvertes, les avancées écologiques, sociétales, politiques, médicales et certaines réalisations vont suivre. Le digital améliore déjà son fonctionnement tout en trouvant ses limites, plus conscient de notre fragilité nous comprenons mieux l’importance de notre environnement immédiat, la portée des relations sociales directes. Ainsi l’installation contemporaine «For Forest» de l’artiste bâlois Klaus Littmann, montre combien l’homme peut interagir de plus en plus avec la nature.

A signaler: cette rétrospective réussit à établir un rapport avec l’actualité sanitaire brûlante sans débauche lacrymale. Ouf!!!

L.H.A 06/2021